D ‘après Marie-Odile MERGNAC (chronique Histoire d’un nom dans la Nouvelle République du Centre du 21/05/2001), « Le vieil adjectif ‘gourd’ signifiait autrefois engourdi. Par extension, Gourdon est un surnom donné, au départ, à une personne maladroite et lente. Plus de 7000 GOURDON vivent actuellement en France. Le département du Maine et Loire est, de très loin, celui qui rassemble le plus grand nombre de porteurs de ce patronyme ».
Si l’on remonte au Dictionnaire des familles du Poitou de H. BEAUCHET-FILLEAU et Ch de CHERGE édité en 1909, on trouve « GOURDON : nom porté par un grand nombre de familles en Poitou et dans les provinces voisines et qui n’ont, entre elles, aucun lien de parenté. »
Les GOURDON sont particulièrement nombreux dans la zone Jallais, Chemillé, Trémentines. Sur Trémentines, on trouve dès le XVIième siècle plusieurs familles GOURDON (cf registre paroissiaux).. Il existe en particulier un GOURDON célèbre pour les généalogistes, il s’agit de François GOURDON qui épouse en 1685 Marie d’AUBIGNE dont l’ascendance est connue jusqu’à Hugues CAPET avec entre les deux pratiquement toutes les familles royales d’Europe.
Le document le plus ancien repéré à ce jour est un acte de 1401 concernant Macé GOURDON et Pierre de l’Espéronnière cité par Th. CORTAUX dans sa généalogie de la famille de l’Esperonnière.
Les GOURDON de mon ascendance résidaient (et résident toujours) dans la ferme de La Guyonnière (autrefois Dhuinière ou Ouinière) à Trémentines. Cette ferme appartenait au prieuré de Trémentines qui dépendait de la Grande Abbaye de Saint-Florent de Saumur. Elle passa ensuite à la famille de l’Esperonnière. Un document daté de 1418 qui se trouve aux archives d’Angers fait déjà mention d’un Pierre GOURDON fermier à La Guyonnière. Il semblerait que la tradition familiale était de prénommer Pierre le fils aîné. Le Pierre GOURDON contemporain vient de cesser son activité de fermier à La Guyonnière, mettant ainsi un point probablement final à au moins 580 ans d’histoire. Ces éléments cités dans un article de Ouest Eclair de mai 1937 avaient incité le journaliste à octroyer aux GOURDON le titre de plus anciens agriculteurs de France,. « parmi les plus anciens » serait sans doute plus raisonnable.
Pour être complet, il faut rappeler la grande cousinade de 1977 qui à l’initiative de Pierre GOURDON, de sa femme et de ses enfants rassembla 650 descendants (soit la grande majorité) du couple Pierre GOURDONxMarie MARTINEAU (mariés vers 1795).. Cet événement extraordinaire se tint bien évidemment à La Guyonnière. Il fit l’objet de quelques articles dans la presse et même d’un reportage à la télévision régionale.
Mes recherches récentes invalident malheureusement la légende des Pierre GOURDON. En effet, il semblerait que le père de Pierre GOURDON (x Marie MARTINEAU) se prénommait Michel et que son grand-père, prénommé Jean, était métayer à Bonnemort (paroisse de Trémentines). Ce Jean GOURDON était le neveu de François (x Marie d’AUBIGNE). Néanmoins, le doute persiste compte tenu de l’absence de certains actes et il est possible que la ferme de la Guyonnière ait été habitée par une autre branche de la famille Gourdon malgré tout.